« […] Au regard de l’année qui vient de s’écouler, le premier vœu, c’est la paix dans notre pays bien sûr mais aussi au-delà… Nous devons avoir en tête et à cœur de transmettre les valeurs qui ont construit et qui forment l’architecture de notre société autour de nos valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité… mais aussi bien sûr, celles de la solidarité entre tous, jeunes et moins jeunes, fortunés et plus modestes, malades ou en pleine santé…
Je pense aussi à ces enfants, ces femmes et ces hommes réfugiés sur les côtes de l’Europe : nous ne pouvons être insensibles et nous ne devons pas avoir la mémoire courte. La solidarité entre les hommes doit prévaloir sur tous les préjugés. Que serions-nous aujourd’hui si des milliers de soldats étrangers de toutes couleurs et confessions, n’étaient pas venus trouver la mort sur nos côtes pour nous libérer du fanatisme nazi ? N’ayons pas l’esprit étroit et la crainte de l’autre et souvenons-nous de qui nous sommes et d’où l’on vient.
Nos valeurs universelles issues du siècle des Lumières ont inscrit l’homme comme le bien le plus précieux ; elles doivent prévaloir sur toute autre forme de projet social. La Laïcité doit être promue comme le scellement de notre capacité à vivre ensemble dans le respect et la tolérance. Nous devons expliquer, éduquer, former notre jeunesse dans cet esprit pour les protéger de tout extrémisme conduisant à la violence et à la haine pour les générations à venir. Nous devons les aider et en même temps nous aider, à ne pas confondre patriotisme et nationalisme… Le patriotisme, c’est l’Amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres ! La haine à remplit nos livres d’histoire de ses pages les plus sanglantes. Nous sommes responsables de l’avenir, chacun, dans tous nos actes, dans tous nos mots de tous les jours… Chacun doit prendre sa part dans ce défi qui s’impose à nous et pour la jeunesse qui émerge.
Enfin, je veux reprendre des propos que nous entendons à nouveau à l’occasion du trentième anniversaire de sa mort, ceux de Daniel Balavoine face au Président de l’époque Mitterrand : « La jeunesse se désespère, elle est profondément désespérée… ce que je veux vous dire, c’est que le désespoir est mobilisateur, et lorsqu’il est mobilisateur, il est dangereux et entraine le terrorisme et des choses comme ça ». Ces mots ont plus de 30 ans et n’ont jamais été autant d’actualité. Alors, j’appelle chacun à la vigilance, chacun à prendre sa part de responsabilité.
Je veux aussi vous adresser tous mes vœux de réussite et surtout de santé pour vous et vos proches pour cette année 2016. Que cette année voit Neulise poursuivre ce développement raisonnable et pour tous.
Je souhaite que notre peuple soit suffisamment fort et solidaire pour que 2016 soit une bonne année. Je vous remercie. »
Hubert Roffat