Histoire de Neulise

Neulise se situe historiquement dans la province du Forez.
On trouve la mention de son église au XIe siècle sous le nom de Novalisae. Les « Novales » étaient le nom donné aux nouvelles terres défrichées gagnées sur la forêt ou la jachère.

Sa création remonterait aux Gaulois, plus précisément de la tribu des Ségusiaves, pour lesquels Feurs, carrefour de routes commerciales, semble avoir été une cité importante. Certains évoquent un fort romain sur l’emplacement du hameau actuel de Coulouvras. Des vestiges préhistoriques y ont également été trouvés.

Depuis l’an 1050 où la paroisse est dénommée « Ecclesia de Novalisiae », les registres de l’archevêché de Lyon nous livrent les transformations successives : Nuvelisia, Nualisia, Nulleysie, Nullize, Nulise… En 1275, notre curé, témoin du testament de Guy VI du Forez, signe : Artaudus de Nulisia.

La seigneurie, elle, est aux mains de la famille de Lorgue, dont les Chartes de Forez campent les profils des chevaliers et des Chanoines-Comtes de Lyon dès 1239.

La descendance de Lorgues s’éteint avec le mariage d’une fille unique, Louise de Lorgue, avec Girard de Semur à qui elle apporte le Château de l’Aubépin à Fourneaux.

 

« DE GUEULES À TROIS ÉTOILES D’OR »

Le blason des Lorgue, écartelé avec celui des Semur, y existe encore, sculpté à droite sur le tablier d’une cheminée au rez-de-chaussée à droite du bâtiment.

Neulise gardera ce blason

Le mot «gueules», dans le vocabulaire de l’étude des armoiries, désigne un émail de couleur rouge utilisé pour le fond du blason. On dit «du gueules» (s’écrit avec un «s»).
Les trois étoiles (aujourd’hui en jaune) étaient à l’époque réalisées avec de l’or.

Blason de la commune de Neulise
logo de la commune de Neulise

Entre Beaujolais et Forez

Étirée sur cette ligne de crête qui domine de quelques 500 mètres la plaine du Forez, Neulise possède un passé fascinant.

L’origine de son nom : Novalisiae, tel qu’il figure dans le cartulaire de l’Abbaye de Savigny. Les «Novales» étaient le nom donné aux nouvelles terres défrichées gagnées sur la forêt ou la jachère. Les dîmes en étaient réservées au seul curé de la paroisse. D’autres villages de France leur doivent leur nom : Novalaise, Novale, Novel… et plus proche de nous, la commune de Neaux, autrefois Nuvalisia, puis Nuvales, Nouaulx, Naoulx, Neaux,…

À la fin de l’Ancien Régime, le territoire du village était pour partie en Beaujolais (la partie haute du village actuel) et pour partie en Forez (la partie basse du village, autour de l’église).

Au XVIIIe siècle, l’hospice de Neulise était connu pour le traitement de la rage. On y venait pour toucher une relique aux vertus curatives, la dent dite de Saint Hubert. Elle aurait été apportée par un soldat blessé à la bataille de Fontenoy en 1745 et est maintenant conservée dans le trésor de l’église. C’est en fait un crochet de serpent venimeux.

Saint-Hubert, quant à lui, était bien reconnu pour avoir le pouvoir de guérir de la rage !

Neulise se développe

Ce sont les communications qui provoquent l’essor de Neulise au XIXe siècle surtout avec la route nationale 82 qui relie Roanne à Saint-Étienne. L’activité textile y était importante avec le tissage artisanal de la mousseline et du plumetis. En 1860 il y aurait eu 800 métiers à bras en fonctionnement.

Neulise fut aussi un haut lieu de l’épopée des chemins de fer en France.

La commune était traversée par l’extension de la première ligne de chemin de fer de France mise en service en 1833 reliant Andrézieux à Roanne.

À Neulise se trouvait une machine à vapeur fixe qui hâlait les trains en provenance de Balbigny par l’intermédiaire d’un treuil.

Une première machine explosa en 1834. Elle fut remplacée en 1844 par une machine plus puissante. Entre-temps, on dut se servir de chevaux et de bœufs. La ligne a cessé son activité en 1857.

machine à vapeur fixe à Neulise